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125 ans

Enzo Francescoli, la classe à l'état pur

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OM.fr
Le Samedi 1 février 2025 à 07:00
En seulement une saison à l’Olympique de Marseille, Enzo Francescoli a laissé, par sa technique, son élégance et son toucher de balle, un souvenir impérissable dans l’esprit des supporters.

Né le 12 novembre 1961 à Montevideo, Enzo Francescoli fait ses premiers pas de footballeurs dans un club de la capitale uruguayenne, les Wanderers. Il y débute sa carrière professionnelle à seulement 19 ans. En 1981, avec l’équipe nationale d’Uruguay, il est sacré champion d’Amérique du Sud des moins de 20 ans, compétition dont il est élu meilleur joueur. Il tape rapidement dans l’œil des dirigeants de River Plate. Il rejoint l’Argentine en 1983 et malgré des débuts difficiles, il finit par pleinement s’épanouir en étant repositionné attaquant de pointe.

 

Il enchaîne alors les buts, les titres (Copa America 1983, championnat d’Argentine et Copa Libertadores 1986) mais également les distinctions individuelles : meilleur buteur du championnat en 1984 (24 buts), meilleur buteur du championnat de Clôture (25 buts) et meilleur joueur du championnat en 1985 et 1986 (28 buts en 37 matchs toutes compétitions confondues). C’est durant ses années argentines qu’on le surnomme « El Principe » (le Prince).

 

Son talent ne laisse évidemment pas insensible les recruteurs des clubs européens. D’autant plus qu’il détonne dans le paysage du football uruguayen. En effet, on est davantage habitué à voir dans la Celeste des joueurs hargneux et durs sur l’homme. La « garra charrua », marque de fabrique de l’équipe de l’équipe nationale, incarne la tradition brutale et virile du jeu. Enzo Francescoli est à l’opposé de tout cela. Elégant sur et en dehors du terrain, doté d’une technique impressionnante des deux pieds, il caresse le ballon. Sa classe naturelle éblouit adversaires et spectateurs.

 

En 1986, il traverse l’Atlantique et signe au RC Paris, fraîchement promu en première division. L’année suivante, le club de la capitale devient, sous l’impulsion de Jean-Luc Lagardère, le Matra Racing. L’industriel français procède à un recrutement à la hauteur de ses ambitions avec des joueurs tels que Pierre Littbarski, Thierry Tusseau ou Luis Fernandez. Mais le mayonnaise ne prend pas. Le club, malgré les importantes sommes déboursées, est à la peine en D1 (13e en 1987, 7e en 1988 et 17e en 1989). En trois saisons, l’attaquant uruguayen marque toutefois 32 buts.

 

Durant l’été 1989, Klaus Allofs quitte l’Olympique de Marseille. Bernard Tapie, qui lui cherche un remplaçant, engage Enzo Francescoli. « Le Prince » se fait remarquer par des gestes de grande classe assortis d’une efficacité redoutable. Malgré les blessures et la concurrence de Chris Waddle, il marque 11 buts en 40 matchs, soit le deuxième meilleur buteur du Club, derrière l’intouchable Jean-Pierre Papin et ses 30 réalisations.

L’Uruguayen réalise sur le terrain des prouesses incroyables. Grâce à sa souplesse, il effectue des gestes acrobatiques spectaculaires. Dans les tribunes du stade Vélodrome et devant sa télé, un jeune footballeur de 17 ans tombe sous le charme. Il s’agit d’un certain Zinedine Zidane, qui nommera quelques années plus tard, en homme son premier enfant… Enzo.

 

Bien que champion de France et nommé meilleur joueur étranger de D1 en 1990, il quitte l’Hexagone pour poursuivre l’aventure en Italie. D’abord à Cagliari puis au Torino. En 1994, il retourne en Argentine. Avec River Plate, il remporte de nouveaux titres (championnats d’Ouverture 1994, 1996 et 1997, championnat de Clôture 1995, Supercopa Sudamericana 1997) et une troisième Copa America avec l’Uruguay en 1995.

 

Désormais installé à Miami en Floride, il dirige une chaîne de télévision spécialisée dans la diffusion des matchs de football aux USA.

 

Resté seulement une saison à l’Olympique de Marseille, Enzo Francescoli, fait partie des joueurs qui, en peu de temps, ont laissé un souvenir indélébile dans la mémoire des supporters olympiens et des amoureux du football.