Photo : OM.fr

125 ans

125 ans : Georges Carnus

Histoire du club
Légendes
Posté par
OM
Aujourd'hui
Chassé de l’AS Saint-Etienne en 1971 en même temps que Bernard Bosquier, ce gardien de but aussi efficace qu’élégant a été l’un des grands artisans du doublé 1972. Georges Carnus a été un joueur d’exception.

Georges Carnus, c’est l’histoire d’un ouvrier, ajusteur chez Sud-Aviation, devenu le numéro un français. La vie du footballeur Georges Carnus a été jonchée d’embûches, même si ses débuts sous le maillot olympien furent unanimement plébiscités par ses équipiers, son entraîneur, le public et les dirigeants du club. Georges Carnus était bel et bien en 1971 le meilleur footballeur français.

 

Pourtant, Georges Carnus n’a pas été épargné. Pour sa première sélection en équipe de France, en 1963, en remplacement de Pierre Bernard, il encaisse trois buts de… Pelé, face au Brésil. Trois ans plus tard, pour son retour en Bleu, il en prend quatre de Puskás, à Budapest, face à la Hongrie. Quelques mois plus tard, il n’est plus dans le « circuit » et ne doit sa présence à la Coupe du Monde 1966 en Angleterre qu’au forfait sur blessure du portier nantais, Daniel Eon.

 

Ayant débuté en professionnel à l’AS Aix-en-Provence en 1959, Georges Carnus est débauché, dès sa majorité, pour occuper les buts du Stade Français. Pourtant, à la disparition du club parisien, le Provençal est à deux doigts de se retrouver sur le carreau… mais Saint-Etienne flaire le bon coup et le récupère. Il y retrouve avec un grand bonheur son équipier des Bleus, Bernard Bosquier, Stéphanois depuis une saison.

 

Quelques années plus tard, il est la cible du président Marcel Leclerc pour rejoindre l’Olympique de Marseille. Mais Georges Carnus, méridional froid, est un grand sentimental. Et c’est pourquoi il refuse dans un premier temps la proposition : « J’irais bien mais cela me gêne pour Jean-Paul Escale. Je ne voudrais pas qu’il pense que je veuille prendre sa place. »

Rapidement décomplexé par les dirigeants marseillais qui, quoi qu’il décide, auraient changé de gardien, le natif de Gignac-la-Nerthe finit par accepter. En poste depuis onze saisons dans les cages marseillaises, Jean-Paul Escale, est remplacé à partir de 1971-1972 par Georges Carnus.

 

Gardien de but élancé, très adroit sur sa ligne de but, Georges Carnus cultivait avec une facilité déconcertante l’art des arrêts-réflexes étonnants. Ces fulgurances ont, à maintes occasions, sauvé ses partenaires à l’OM et en équipe de France.
Avec lui, l’Olympique de Marseille avait non seulement mis la main sur un joueur exceptionnel, un gardien de but de premier plan mais également sur un homme de la région.

 

Georges Carnus

 

Georges Carnus ne s’énervait jamais, n’élevait que très rarement la voix mais il était bien l’incontournable et indiscutable numéro un des gardiens de but français. 
Après l’affaire de son transfert, il n’a jamais dévié de sa trajectoire. Il n’était pas du genre à jouer les acrobates pour épater la galerie. Se sachant battu, il n’aimait pas se jeter pour une envolée vaine. Un immense professionnel en somme, qui se connaissait à la perfection. La poudre aux yeux n’a jamais été son fait, mais lorsqu’il fallait sortir le grand jeu, il le sortait aussi bien, voire mieux que tous les autres.

 

Déjà titré en 1968, 1969 et 1970 avec l’ASSE et vainqueur de la Coupe de France en 1968 et 1970 avec les Verts, il remporte un nouveau doublé, le premier de l’histoire de l’OM, en 19172 sous le maillot marseillais. En 1974, il est remplacé par Gérard Migeon, qui lui avait déjà succédé dans le Forez.