OM-Metz : La conférence de presse

le replay de la conférence de presse sur Twitch

Gennaro Gattuso : «Rien n’est perdu»

Ma réunion avec mon satff, on le fait souvent. La réunion avec les supporters est très importante, elle est pacifique. J’ai ressenti l’amour des supporters pour l’équipe. Ce que l’on fait n’est pas suffisant, on doit faire plus. Nos résultats ne sont pas satisfaisants. Toutes ces rencontres ont été très importantes cette semaine. Rien n’est perdu.

On doit bien définir ce que l’on entend par agressivité. Les supporters en ont parlé également. Dans le foot moderne, il faut comprendre ce que cela veut dire. C’est une question d’esprit. On manque de continuité. Ce n’est pas uniquement un manque d’agressivité. Je veux commander le jeu, construire par la possession. J’ai un caractère mais je dois comprendre le public que j’ai devant moi. Ce n’est pas un problème individuel, c’est toute l’équipe. Il faut être un peu plus agressif mais sans déborder car cela peut avoir des conséquences et on peut finir à 9 ou 10.

Il faut aussi prendre en considération les différentes qualités des joueurs. Gigot, ce n’est pas Sarr. Certains joueurs ont cette agressivité en eux. Gigot, Rongier ont déjà ça en eux. Il faut être plus agressif en tant qu’équipe mais en faisant les bons gestes aux bons moments. Il faut travailler sur l’aspect mental également.

Kondogbia devrait intégrer le groupe dimanche. Veretout et Murillo, ce sera pour lundi.

On n’avait pas d’une réunion pour provoquer un déclic. L’autre jour, j’ai parlé d’exigence. On doit tous faire plus, moi le premier avec mon staff. On sait que c’est compliqué. On dispute un championnat avec des joueurs qui pèsent 100 kg et qui vont à 1000 à l’heure. Je vais anticiper la question sur Jonathan Clauss. Les matchs ne se gagnent pas le dimanche, elle se gagnent durant la semaine avec la volonté, la mentalité avec des leaders. Jonathan est un leader, il y en a d’autres. Il faut être exigeant avec soi-même et avec son partenaire. C’est comme cela qu’on va avoir un déclic. On n’a pas des joueurs qui ont leurs forces, leurs faiblesses. On doit avoir une mentalité gagnante. On a eu des discussions. Clauss est international, quand on voit ses prestations à l’entraînement, on comprend pourquoi il va en sélection. C’est grâce au collectif que l’on va s’éloigner de la période difficile que l’on connaît.

Pendant ma carrière de coach, j’ai toujours essayé de construire une mentalité. Si un joueur n’était pas à 100%, je ne le mettais pas sur la feuille de match. Ici, à Marseille, je me suis dit d’être plus tranquille. J’ai fait attention à l’ambiance. Si je mets un joueur sur le banc, on va me demander pourquoi. Je dois faire des progrès, j’ai perdu trop de temps, fait trop de calculs. Il faut envoyer un signal au bout de la 2e ou 3e fois.

Oui sinon je ne serais pas là. Rien n’est perdu mais on raconte les mêmes histoires. Il faut démontrer désormais. Fini le temps de paroles, place aux actes. Il faut un esprit d’équipe pendant 95 ou 100 minutes de match.

Cela a marché en 3-5-2. On pourrait le faire demain, on verra. Ce n’est pas une question de système mais de jeu et de mentalité. Il faut jouer en tant qu’équipe.

Je ne parle pas en fonction d’un joueur, j’en ai 24 à disposition. Il faut prendre en compte tous les joueurs. Cela dépend des pistons, du jeu de l’axe. Ndiaye peut jouer sur le côté mais je dois avoir une vision globale.
Le système de jeu en 3-5-2 est très vertical. On n’a pas les qualités au milieu pour aller chercher les deuxièmes ballons. Cela dépend du plan de jeu que l’on veut mettre en place.

La personnalité et le leadership sont des qualités que l’on ne peut pas acheter. On nait avec. Ensuite, les partenaires suivent. La cohérence nous manque en ce moment. Le foot devient de plus en plus individuel. L’autre manque, c’est l’exigence entre nous. C’est un travail à faire derrière. Certains joueurs ne seront jamais des leaders car ils parlent moins. Le statut de leader doit être reconnu par les autres joueurs.

Oui, j’ai connu des moments comme ça, même pire. J’ai reçu des claques en Salernitana, à Milan. J’ai ressenti l’amour des supporters. Être supporter, cela coûte cher, les supporters dépensent beaucoup d’argent pour aller en Europe ou en Coupe de France à Rennes.
Le foot sans supporters, c’est nul, ça ne vaut rien. J’ai apprécié la réunion de l’autre jour. Je n’attends rien demain. S’il y a une ambiance hostile, on l’acceptera. On doit faire une bonne prestation pour faire plaisir à nos supporters.

La perte de Rongier est une perte importante, c’est notre capitaine.  J’ai parlé avec lui hier. Les supporters ont été sévères avec lui. Avec Clauss, c’est le premier à défendre ses partenaires. Il me semblait triste par rapport à ce qu’il s’est passé l’autre jour. Je lui ai dit de ne pas baisser la tête. Même s’il n’est pas avec nous, il est important.

Pau Lopez : «Il faut gagner»

On a bien fini l’année, en décembre. En début d’année, on n’a pas eu les résultats que l’on attendait. On n’a plus d’excuses, les joueurs à la CAN, les blessés… Ce ne sont que des excuses. On veut faire quelque chose cette saison, il faut courir plus, il faut en faire plus, il faut gagner des matchs. Il faut gagner demain.

Chaque match va être le plus important. Si on ne gagne pas demain, ça sera compliqué. Je ne peux penser à la défaite demain. Toute l’équipe a la mentalité de gagner ce match, d’y aller à 100%. Il y a des choses difficiles à travailler. On peut travailler la tactique, le pressing… Mais il y a des choses qui ne dépendent que de toi, qui sont là (dans la tête). On a pris 3, 4 ou 5 buts dans les dernières minutes, on a joué en supériorité numérique sans gagner… Ce n’est pas suffisant.

J’ai déjà parlé de ça et je ne suis pas d’accord. Il y a des leaders, on a un vrai capitaine, je suis très heureux de ce qu’il fait tous les jours, il nous parle, il nous aide. On a des joueurs qui ont joué au très très haut niveau. Je ne suis pas d’accord quand on dit qu’il n’y a pas de leadershio dans l’équipe. Le problème n’est pas là. C’est ce que j’ai dit avant. Si on améliore ça, on va y arriver. Sinon, cela va être compliqué.

Pour moi, avec le ballon, c’est plus facile de jouer à 4 derrière. C’est le coach qui décide, on respecte da décision. Mais ce n’est pas un problème.

J’en ai parlé il y a deux semaines. J’ai eu besoin d’un psychologue car parfois tu ne comprends pas tout ce qu’il y a dans ta tête. Tu en parles avec quelqu’un et ça t’aide. Je n’ai pas peur d’en parler. Je suis très content d’être passé par là, je me connais plus et quand quelque chose ne va pas, j’essaie de trouver une solution. Je parle du foot mais aussi de la vie, je me sens beaucoup mieux. Le foot, ce n’est pas facile et si quelqu’un est là pour te montrer le chemin, c’est plus facile. Pour moi, cela a été une chose importante.

Le problème, c’est ma personnalité. Je ne voulais pas le partager pour ne pas que quelqu’un soit triste pour moi. Leo Balerdi et le président l’ont vu. Leo l’a vu et il m’a demandé ce qui se passait. Il m’a dit, après, que la prochaine fois, je pouvais partager ça avec lui.

Les gens qui ne connaissent pas le foot, ce qui se passe dans un vestiaire. Ils pensent que l’on a beaucoup d’argent et donc pas de problèmes. Mais on a des problèmes à la maison, dans el foot aussi quand tu joues mal. L’argent, c’est rien. Quand je suis parti à Rome, je ne voulais pas être là, alors l’argent… Je vais mieux, je veux être content que je suis avec mes équipiers, avec ma famille, quand je joue au foot.