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Le Havre-OM : La conférence de presse
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Pau Lopez : «On ne peut pas finir la saison comme ça»
Depuis que je suis arrivé à l’OM, on a eu de bonnes relations. Je respecte ce que vous faites, ce que vous dites. Merci beaucoup. J’essaie d’être moi-même. Dans le foot, on a l’impression qu’il n’y a pas de relations entre les joueurs et les journalistes mais il y a du respect. C’était compliqué au début mais il y a toujours eu du respect.
Avant de parler de Gasset, il faut remercier Gennaro Gattuso. Il a essayé de changer les mentalités, il a tout donné pour le club. Je l’apprécie beaucoup. Il faut remercier Jean-Louis Gasset, il est arrivé, il a changé la mentalité du groupe, on est allés en demi-finale de coupe d’Europe. Il n’a pas réussi à faire ce qu’il voulait faire. Il y a du respect avec son staff et lui. On ne peut que le remercier. Il faut penser à ça… On a eu trois coachs, ils ont essayé des choses et le résultat est toujours le même.
C’est compliqué d’expliquer le pourquoi. On a connu deux bons moments : à l’arrivée de Gattuso et à l’arrivée de Gasset. On a manqué d’ambition. On a perdu l’envie, la volonté d’être meilleur, de gagner des matchs. Il y a eu deux équipes différentes, à domicile et à l’extérieur. A la maison, on n’a perdu qu’un match, les supporters nous poussent. A l’exterieur, il faut donner un peu plus. On aurait gagné quelques matchs de plus à l’extérieur… On a gagné que deux fois. Il reste un match, il faut finir de la meilleure des manières possibles. Il faut gagner car nos supporters le méritent.
On a fini deuxième, puis troisième. C’est la première fois que l’on ne termine pas sur le podium depuis l’arrivée de Pablo Longoria.
Il faut gagner au Havre. Après s’il y a un miracle. On ne peut pas finir la saison comme ça. On se doit de bien finir.
Jean-Louis Gasset trouve toujours les bons mots. Il dit les choses comme il faut les dire, avant et après les matchs. C’est important. Sa gestion du vestiaire est excellente.
Le début de saison a été compliquée pour moi. J’ai pris du plaisir à jouer au foot même si les résultats ne sont pas ceux que l’on attendait. Je suis content de mon niveau, de ce que j’ai fait et montré. Un nouveau coach va arriver, on verra ce qu’il fera avec les joueurs qui sont là.
Oui, cela peut arriver. Mais il faut être clair, il faut gagner et après on regardera les résultats des autres clubs. L’équipe doit être concentrée pour gagner face au Havre. Ils vont tout donner pour gagner contre l’OM. On verra si le miracle arrive…
Après Brest, je me suis dit que ce serait compliqué. Mais on a gagné des matchs européens et on a eu de l’espoir. Mais à Bergame, on a vu la réalité. On avait la meilleure équipe depuis que je suis là mais c’est la pire saison.
J’ai beaucoup mieux fini cette saison que la saison dernière.
On a manqué d’ambition, pas de caractère. On a des joueurs de caractère. C’est plus une question d’ambition. On n’a pas montré assez d’ambition sur le terrain.
Je vais parler avec le Président, avec mon agent. J’ai envie de continuer. Après une telle saison, il faut écouter le club. Il faut être honnête et assumer ce que l’on a fait. Il faut attendre le nouveau coach et ses décisions. Je ne vais pas rester si le club ne veut pas que je reste. Je me sens très à l’aise depuis que je suis ici.
Jean-Louis Gasset : «Je ne serai satisfait que si on gagne dimanche»
Gigot réintègre le groupe. Ounahi est forfait. Harit et Sarr sont incertains.
Tout est possible. Il faut jouer notre chance à fond. On avait notre destin en main il y a deux jours. Même s’il ne reste qu’un pour cent, il faut gagner.
Ce n’est pas un manque d’implication, c’est un manque de caractère. Je ne comprends que l’on n’arrive pas à se transcender pour des moments comme ça. Cette année, c’est le contraire de la saison passée à domicile et à l’extérieur. On a battu les deux équipes qui sont relégables à l’extérieur.
Après le dernier match, je vous dirai. Je n’ai qu’une envie : prendre trois points, ne pas avoir de regret et finir sur une bonne note. Il faut faire le travail jusqu’au bout. Contre Villarreal, on a fait le match parfait. Il y a aussi la série de tirs au but contre Benfica. Après le raté du premier tir de Benfica, je savais que l’on avait l’équipe pour le faire. Le pire souvenir, le dernier match à Reims. C’était un cauchemar.
Il n’y a pas que Pierre-Emerick Aubameyang. Il y a de bons joueurs. C’est le charisme qui compte à Marseille, ici plus qu’ailleurs. Le groupe est un groupe de bons mecs mais ça manque de leaders, de grinta. Il faut le savoir et construire et tenant compte de ce paramètre.
Ce sera mon dernier match de ma carrière. Je peux rester dans le foot. Je peux donner de mon temps dans le foot mais entraîneur c’est terminé. Je ne sais pas jardiner. C’est un honneur pour moi d’avoir entraîné l’OM. Je veux finir en beauté. J’ai eu la chair de poule à l’Orange Vélodrome. Je veux gagner mon dernier match pour partir tranquille.
Il faut digérer cette saison depuis le début. Le traumatisme vient du match contre le Pana. Il faut bien analyser le pourquoi du comment. Quand on a un stade comme ça, un tel public, cette ville mérite une grande équipe.
On compte les joueurs jour après jour. On a joué dimanche et mercredi. Certains sont fatigués, blessés, démobilisés. Les jeunes sont concentrés sur les play-offs et la finale de la Coupe Gambardella. On reste avec les pros pour gagner le dernier match.
Le recrutement a été fait sur l’avenir. La première saison a été difficile, faire le yo-yo a été compliqué. Ils ont de la qualité, rien n’est fait. On peut envisager plusieurs possibilités avec des joueurs comme ça. Ils ont de la qualité. Ont-ils le charisme pour faire carrière à l’OM ? Là, c’est autre chose.
C’est le phénomène des grands clubs. Ils ont du mal à faire monter leurs jeunes. Selon la conjoncture, on peut s’appuyer sur les jeunes, s’il y a le talent voulu. On peut faire une saison avec 16 pros et des jeunes à qui on laisse de l’espace. Avec 25 pros, les jeunes sont dans le wagon suivant. S’il y a de la qualité, on peut les intégrer petit-à-petit.
C’est très prenant. Quand vous arrivez en cours de saison, c’est encore plus dur. J’ai signé lundi et jeudi on jouait contre le Shakhtar. Il faut parler avec tout le monde, pas uniquement les joueurs. La difficulté était que l’on arrivait dans une période un peu critique. Il fallait amener confiance et sérénité en même temps que les résultats. La victoire nous a mis dans la bonne direction et on a retrouvé de l’espoir pour la suite. Pendant trois mois, j’ai fait hôtel-La Commanderie. Quand on gagne le jeudi, on nous dit de gagner dimanche. C’est prenant, mais c’est ça l’OM. J’ai mis tous les atouts de mon côté. Je suis allé à la Bonne Mère. Il ne faut pas avoir de regret et prendre les trois points.
On en avait fait ensemble mais comme ça jamais. On est là à 8 heures pour voir Valentin Rongier, on finit à 19 heures, on rentre à l’hôtel et on dort. Notre relation est encore plus forte.
Merci pour l’accueil. J’ai senti des gens qui aiment ce club. Je ne serai satisfait que si on gagne dimanche.