Photo : Roland Grunchec - Nicolas Copin - Helios Image - OM
OM - RB Leipzig (5-2) : L’OM s’envole en demi
Il y a des matchs dont les supporters marseillais se souviendront toute leur vie. Des soirées pleines d’émotions où ils ont vibré passant de la peine à la joie et enfin au soulagement. Après le match aller perdu 1-0 par les Olympiens en Allemagne, le retard ne paraissait pas insurmontable. D’autant qu’avec l’appui d’un stade Orange Vélodrome archi-comble, l’OM jouait à 12. Dès les premières secondes, les Marseillais se ruaient à l’attaque, ils se procurent une opportunité mais manquaient le cadre. Dans la foulée, Leipzig ouvrait la marque par Bruma. L’OM devait marquer, à ce moment-là, trois buts pour se qualifier. Loin de refroidir le Vélodrome, ce but précoce soudait encore plus une équipe déterminée à s’imposer et à se qualifier.
Seulement quatre minutes plus tard, suite à un corner et à un cafouillage près de la ligne de but, Ilsanker poussait le ballon dans ses propres filets. Trois minutes plus tard, Sarr donnait l’avantage à l’OM. Sur un contre, Sanson butait deux fois sur le portier hongrois du club allemand mais Sarr surgissait pour marquer. Les écrans géants affichaient 2-1 après seulement 9 minutes de jeu. L’entame de la rencontre était surréaliste et nous n’étions pas au bout de nos surprises…
L’OM poussait soutenu comme jamais par les 61882 spectateurs de l’Orange Vélodrome, du jamais vu cette saison et du jamais vu pour une rencontre européenne dans l’histoire du club. Payet, intenable, marquait un but superbe juste après le quart d’heure de jeu mais il était refusé pour une faute de Mitroglou. Ce n’était que partie remise. D’ailleurs le capitaine olympien s’illustrait, sur coup franc, en déposant la balle dans les pieds de Thauvin. L’attaquant, qui revenait de blessure, marquait le troisième but. L’OM passait en tête sur le l’ensemble des deux matchs.
La soirée s’annonçait parfaite si ce n’est la sortie sur blessure à l’épaule de Sarr, irréprochable depuis le coup d’envoi.
Au retour des vestiaires, les joueurs allemands montraient un visage différent. Plus agressifs, plus rapides dans la transmission et l’exécution, ils revenaient à la marque par Augustin qui trompait Pelé d’une belle frappe. Leipzig repassait en tête sur les deux rencontres mais c’était sans compter sur le geste de la soirée, signé Payet. Lancé par Thauvin, le capitaine olympien s’infiltrait dans la surface et décochait un extérieur du droit qui filait dans la lucarne de Gulacsi. A 4-2, l’OM tenait son ticket par la demi-finale mais il fallait tenir. Les Olympiens l’ont fait et bien fait avec un Gustavo impérial en patron de la défense, parfaitement épaulé par ses lieutenants Kamara, Amavi et Sakai. Ils ont tout donné. Tout comme les remplaçants, entrés pour colmater les éventuelles brèches dont les Allemands ne profitaient pas. Ils devaient marquer encore une fois, la tension était à son comble. Les supporters chantaient encore plus fort pour masquer leur inquiétude et aider les joueurs de Rudi Garcia à puiser dans leurs dernières ressources pour conserver les deux buts d’avance. Pelé effectuait un dernier arrêt sur l’ultime tentative des hommes d’Outre-Rhin.
Et sur le dernier corner de Leipzig, alors que le portier allemand était monté pour tenter de faire la différence, l’OM récupérait la balle et se lançait dans un contre fulgurant. Lopez décalait Sakai. Le Nippon poussait la balle de loin dans les buts vides. 5-2 avec une toute poignée de secondes à jouer, l’OM est en demi !!!
Au coup de sifflet final, l’Orange Vélodrome pouvait exulter et exploser. L’OM, dernier représentant français en coupe d’Europe, sera en demi-finale de l’Europa League. Les Olympiens pouvait effectuer un tour d’honneur amplement mérité.
Quel match, quelle soirée, quelle équipe… L’aventure européenne se poursuit donc pour les Marseillais qui vous donnent rendez-vous en demi-finale pour, on l’espère à l'image de ce soir, encore beaucoup de belles émotions !