Photo : OM.fr
Nasser Larguet, l’Afrique à cœur
Depuis la création du club en 1899, les liens entre l’Olympique de Marseille et le continent africain sont forts. De nombreux Africains ont porté la tunique olympienne. Plus d’une centaine de joueurs issus de ce continent ont joué pour l’OM : 31 Sénégalais, 20 Algériens, 19 Camerounais, 14 Ivoiriens, 10 Tunisiens, 8 Maliens, 8 Guinéens, 6 Congolais, 6 Marocains, 5 Nigérians, 4 Ghanéens, 2 Burkinabés, 2 Libériens, 2 Sud-africains, 2 Zambiens ou encore un Egyptien et un Zaïrois.
L’Olympique de Marseille a également, et cela a été une première, eu un président africain à sa tête. Manager général de l’OM en 2004, Pape Diouf en devient le président en 2005 et le restera jusqu’en juin 2009.
De nombreux joueurs, un président mais pas d’entraîneur. Outre la France, de nombreux pays ont été représentés à la tête de l’équipe fanion de l’OM : Suisse, Autriche, Ecosse, Angleterre, Hongrie, Italie, Brésil, Espagne, Allemagne, Belgique, Argentine, Yougoslavie ou Portugal mais jamais de pays africains. C’est désormais chose faite avec Nasser Larguet.
Né en 1958 au Maroc à Meknès, Nasser Larguet est donc le premier africain à endosser le costume d’entraîneur du club marseillais. Après des études dans sa ville natale, il a rejoint la France pour les poursuivre à l’université de Caen. Mais ses liens avec le Maroc le conduiront au cours de sa carrière à diriger l’académie Mohamed VI au Maroc de 2008 à 2019, avant son arrivée au poste de directeur du centre de formation de l’OM.
Il est donc tout naturel que Nasser Larguet s’implique dans la politique de développement de l’OM en Afrique, notamment au niveau de la formation. «L’Afrique est une terre de football comme Marseille. Il y a une population très hétéroclite à Marseille avec beaucoup de nationalités africaines différentes. L’objectif est de continuer à être bienveillant avec ces populations qui ont de l’amour pour l’OM et Marseille. On reçoit beaucoup de demandes de partenariat ou d’ouverture d’OM School, avoue Nasser Larguet. On le voit en Afrique du Nord avec l’Algérie, la Tunisie ou le Maroc où on essaie de nouer des liens encore plus forts sur le plan technique. Mais également avec le Sénégal ou le Nigéria. Il y a de belles perspectives avec cette terre de football qu’est l’Afrique.»