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Conférence de presse avec Pablo Longoria
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Pablo Longoria : «On a toujours des ambitions»
On a organisé cette conférence pour faire un bilan. On voudrait faire une conférence sans limite de temps ou de questions afin de faire un point sur la situation.
Cette saison est particulière avec la coupure de la Coupe du monde. La dynamique, positive ou négative, est coupée pour toutes les équipes.
Nous sommes très satisfaits par le travail fait (par Igor Tudor). On voulait donner un style à l’équipe. Il est clairement identifiable. C’était le but du choix d’Igor Tudor. Nous avons été compétitifs dans tous les matchs.
Une moyenne de 2 points par match te permet d’atteindre le podium. Nous y sommes. Lens a 36 points, c’est important. Niveau sportif, nous sommes contents.
Le parcours en C1 mérite une analyse à part. Je suis fier des joueurs. Nous sommes déçus de ne pas poursuivre en compétition européenne. Le niveau sur le terrain était satisfaisant.
Nous sommes en négociation avec Flamengo. Gerson est au Brésil avec notre autorisation. On ne joue à la Playstation ici… Dans le football, toutes les choses ne sont pas alignées. Les circonstances changent, le coach, le style… Beaucoup d’éléments ont changé ici. Et pas tout le monde ne s’adapte. Il est un joueur de l’OM, il est au Brésil avec notre accord, nous sommes en négociation mais il n’y a pas d’accord pour le moment.
On a des joueurs en prêt qui ont un niveau satisfaisant comme Milik. Pour Lirola, à Elche, c’est différent, l’entraîneur a changé. Il y a d’autres situations, chacune est individuelle. Ce sont des actifs importants pour le club.
Nous sommes sur une bonne tendance économiquement. On est dans une situation positive. La tendance est plutôt bonne. L’impact des compétitions européennes est important. La qualification en Europa League aurait rapporté 5 millions d’euros. En Champions League, cela aurait été beaucoup plus. Nous devons trouver 5 millions d’euros.
Mes pensées à Amine. Il va mieux. C’est un coup dur pour le joueur et le club. Il représente beaucoup pour le vestiaire, son ambiance. C’est un joueur apprécié pour le football et l’aspect humain. La tendance est qu’il sera indisponible pour le reste de la saison. Alors oui, il faudra le remplacer offensivement au mercato.
Nous sommes très contents du partenariat qui va commencer avec CMA CGM. Avoir leur support et leur soutien dans les changements que l’on souhaite pour le club, c’est important. C’est un message fort au niveau local, pour le développement dans la ville, pour l’éducation.
Le départ de Cazoo a été une opportunité de trouver un partenaire afin de développer des vrais projets autour du football. Félicitations aux équipes qui ont œuvré pour cela.
Tout le monde a son opinion et elles sont respectables. Mais on fait le point à la 38e journée… On pourrait faire mieux. Notre objectif, c’est 2 points par match d’ici la fin de la saison. En Espagne, on appelle ça la moyenne anglaise. Avec un tel rythme, on sera en C1. Il y a des choses améliorer mais la tendance est bonne. Il faut améliorer la maturité, la prise de décision. On doit chercher à être parfait.
Tout le monde connaît nos défauts mais aussi les bonnes choses que l’on fait.
Le travail quotidien paye toujours. C’est difficile pour un joueur comme Dimitri Payet. Changement de coach, changement de style… Des joueurs ont travaillé pour gagner leur place. Je tiens à mettre leur travail en valeur. On doit remercier Payet et Dieng pour cela. Le travail paye.
C’est le coach qui décide qui doit jouer ou pas. Payet a du talent, c’est une évidence mais c’est le coach qui décide combien de temps il a joué. Cette décision lui appartient et les dirigeants soutiennent cette décision.
On doit réfléchir sur les joueurs que l’on utilise moins. Les 2 cas (Touré et Suarez) sont similaires. La Coupe de France devient un objectif pour l’OM. Jouer sans coupe d’Europe a de l’impact. On se penche sur les cas individuels. On va en parler en interne.
Dieng est revenu dans l’équipe et cela a mis Suarez en difficulté.
Le manque de vérification des infos dans le monde moderne est un problème. Cela va tellement vite que des infos ne sont pas vérifiées car cela prend du temps. On parle de projet à cinq ans, on parle de 2024 avec des changements de législation. La vente n’est pas d’actualité. Ce sont des polémiques alimentées par les réseaux sociaux.
Je ne suis pas content de jouer une coupe du monde en novembre. Il y a plus de blessures, une compétition européenne resserré… La coupe du monde, c’est après la saison. Cela conditionne les performances des joueurs. Je n’aime pas changer la dynamique, je suis un traditionnaliste du football. Je vais suivre l’Espagne et la France.
Je vais aller à la Coupe du monde afin de supporter nos joueurs.
On a toujours des ambitions. L’objectif était d’être à côté du PSG mais nous sommes réalistes. La position de Lens est très haute. Nous devons être compétitifs mais le niveau du PSG est très haut, celui de Lens aussi. C’est un modèle de stabilité pour le football.
Pour le centre de formation, on doit voir plus loin que les résultats en Youth League. Je ne suis pas content des résultats mais on a eu un bon niveau sur les deux derniers matchs de Youth League. Il faut positionner le centre de formation. Nous avions un centre peu performant les dernières années. C’est un rêve des supporters de voir des joueurs issus du centre de formation en équipe première. Nous n’en avons aucun et c’est inacceptable.
Dans une situation d’échec, il faut faire des changements. On a cherché à avoir une approche collective. On doit recruter des joueurs au niveau local. Les joueurs de la région doivent se développer. Je ne comprends pas pourquoi pendant tout ce temps nous n’avons pas été capables de sortir des joueurs.
Que fait-on différemment que la Real Sociedad qui a 14 joueurs de son centre de formation en équipe première ? C’est une question d’exigence. Il faut recruter localement et augmenter dix fois le niveau d’exigence. Je n’aime pas le confort.
Je n’ai jamais douté. On a toujours tenu la même position. Il ne faut pas analyser uniquement le dernier résultat. Les dirigeants doivent analyser la tendance. C’est fondamental. Octobre a été très compliqué. On n’a pas eu les résultats que l’on voulait.
Je ne crois pas en la chance. Quand la tendance est favorable, le football te donne. Le football est juste quand il y a du travail derrière. Le travail paye.
Le monde du sport est utilisé pour la propagande des pays. On n’aime pas voir une coupe du monde se jouer à cette période de la saison. Nous sommes pour l’ouverture et la démocratie. Le football doit être utilisé pour changer les choses dans les pays et améliorer la situation dans ces pays.
Jean-Pierre Papin va venir à l’OM. Il va partir avec l’équipe en Espagne. On parle d’une légende du club. Jean-Pierre est sensible et intelligent. Il sera en contact quotidien avec David, Javier et moi. Il sera présent à domicile et à l’extérieur. Il peut nous donner de bons conseils au quotidien. Il faut avoir des anciens joueurs du club, c’est important car il connaît les détails du club par rapport à nous, les trois petits Espagnols, Javier (Ribalta), Pedro (Irondo) et moi.
Dans quelques années, je ne serai plus là mais dans 20 ans, on se souviendra toujours de Jean-Pierre Papin. Il va nous aider sur des détails pour gagner. On veut aussi que la ville s’identifie à son club. Il participera aussi aux projets éducatifs.
On doit chercher à gagner la Coupe de France. On est ambitieux. C’est difficile, mais on doit chercher à aller au-bout de la compétition. Il est fondamental de se qualifier pour la Champions League mais gagner un titre, c’est une sensation inoubliable. Gagner des titres aide aussi la mentalité, la mentalité de gagneur.
Merci à nos supporters de nous soutenir et de venir au stade. Le stade est plein à chaque match et cela nous touche. Cela nous rend fier et nous pousse à travailler encore mieux. L’ambiance est extraordinaire au stade. Il y a un point noir, je n’ai pas digéré ce qui s’est passé contre Francfort. Si on veut avoir un stade plein tout le temps, tout le monde doit se sentir en sécurité, nos supporters et les supporters adverses.
On a des bonnes relations avec les supporters, des relations de respect. On doit améliorer la sécurité autour du stade.
Dans la vie il faut assumer ses responsabilités. Il faut travailler avec tout le monde pour améliorer les abords du stade. Il y a beaucoup de choses à faire. Il faut prendre en compte tous les aspects. On a un stade en centre-ville. On a discuté avec la mairie, la préfecture… Il faut augmenter les contacts entre nous : nous, supporters, autorité… Ce n’est pas normal que le plan de circulation autour du stade soit ouvert à tous un soir de match.
Il faut un périmètre de sécurité autour du stade. C’est difficile de contrôler tout le monde. Il faut améliorer l’expérience des gens qui viennent au stade tout en gardant notre ferveur.
On attend la réponse du TAS en février pour Pape Gueye. On doit respecter le procès. Le TAS prend des décisions cohérentes. Cela n’aura pas d’impact sur le mercato d’hiver.
Dans le football, on se pose toujours des questions sur la réussite des transferts. Le seul juge, c’est le résultat sportif. Ce n’est pas facile, surtout quand tu changes beaucoup de joueurs. Mais on a aussi changé de style, c’est encore plus difficile. On a fait des changements, on espère avoir des résultats. Il faut s’adapter à l’idée de jeu.
Le temps de jeu dans un effectif doit être affecté à des joueurs du centre de formation. C’est une question de niveau. Je ne fais pas cadeau. Si tu n’as pas le niveau, tu ne joues pas. Il faut croire et avoir le courage de jouer avec des éléments du centre de formation. Il faut avoir le niveau et avoir des joueurs qui sont en adéquation avec ce que tu veux construire pour le futur.
On veut développer un type de football physique. L’équipe court beaucoup, 126 km contre Tottenham. En L1, la moyenne est de 105 km.
La sortie de Milik est une question que l’on doit se poser. Un joueur au niveau ou un joueur qui s’adapte au modèle ? C’est un joueur de très haut niveau mais pas le plus adapté au style de jeu que l’on voulait. On a analysé aussi ce que l’on devait faire sur le marché. Il faut prendre des décisions. On croit qu’Alexis Sanchez est plus adaptable. On a trouvé un bon prêt avec la Juventus. Elle va lutter jusqu’au bout pour le titre et cela va donner de la valeur au joueur. On a pris une décision pour le bien du club. Nous sommes contents pour lui, il performe très bien en Italie.
Nous sommes très contents de Bamba Dieng. Il a beaucoup travaillé, c’est impressionnant. Il a fait preuve d’humilité. Dans les prochaines semaines, on devrait parler de prolongation. Il a un niveau d’implication très important dans le projet.
Je cherche à analyser la situation de l’arbitrage de l’OM. L’arbitrage français est bon, on le voit à l’international. On a régulièrement des arbitres qui arbitres en Europe ou à l’international. Il y a une question sur l’utilisation de la VAR. Elle doit aider l’arbitre à prendre la meilleure des décisions.
L’arbitrage est un acteur majeur du football. Les joueurs, les dirigeants, les arbitres doivent coexister. Tout le monde peut se tromper. Demain, je vais me tromper. L’OM doit être représenter dans les instances. On doit chercher à avoir un meilleur arbitrage mais dire que l’arbitrage a été mauvais à la télé, c’est le style ancien.
J’ai fini la saison dernière très fatigué. Tous les changements faits cet été, je les avais en tête depuis longtemps. On doit pérenniser notre idée et faire du football avec de la cohérence. Pour développer tout ça, il faut développer la culture de notre exigence.
Je suis ambitieux. On est entrain de changer la culture du travail. L’équipe croit en ce qu’elle fait. La situation économique est plus positive qu’à mon arrivée. On essaye de valoriser les joueurs. Balerdi à plus de valeur aujourd’hui qu’au moment de son achat, Guendouzi va jouer une coupe du monde, Veretout aussi. Le niveau d’exigence ici est très haut, c’est pour cela que c’est compliqué pour les joueurs du centre de formation de jouer avec l’équipe première. Je suis content de ce que l’on fait, on met des bases à un projet.