Photo : OM.fr
Conférence de presse : Pablo Longoria
le replay de la conférence de presse sur Twitch
Pablo Longoria : «Nous sommes dans une dynamique positive»
Si on se projette en juillet, en début de saison, l’objectif était de se qualifier en C1. C’est très important. Être à deux points par match, c’est bien aussi. Mais l’important c’est la fin de saison. Nous sommes dans une dynamique positive. Il y a des hauts et des bas dans une saison, c’est normal. Au niveau du club, nous sommes satisfaits du travail de Roberto De Zerbi et son staff.
Après une saison décevante comme celle de 2023-2023, on a voulu démarrer un ouveau cycle pour donner de la stabilité avec un projet sur trois saisons avec Roberto De Zerbi, Mehdi Benatia, que je tiens à remercier pour son rôle. Au niveau du club, nous sommes très contents du travail que fait la partie sportive. Je vois un groupe de dirigeants qui travaille bien avec unité. Cela doit se mettre en place mais la satisfaction est énorme. On cherche à construire quelque chose de solide avec la construction d’une cellule de performance. Giovanni Rossi est important pour accompagner le coach et l’équipe. On est dans l’obligation d’accompagner les joueurs sur plusieurs plans, on a des jeunes joueurs et c’est normal. On cherche à se développer, à s’améliorer. On cherche à se projeter vers l’avenir et tout le monde regarde dans la même direction, cela aide pour atteindre les objectifs.
S’investir dans beaucoup de discussion est structurant dans le monde du football. La santé des joueurs, les droits TV, le développement de notre championnat… Il faut porter la voix de l’OM dans les instances du foot. J’investis beaucoup de temps dans tout cela. Il faut améliorer notre poids dans les différentes instances. C’est important de tenir la direction du club dans des moments-clés.
Un club de foot est fait d’unité. Tout le monde doit aller dans la même direction pour avoir des résultats. On ne doit pas être fermé au dialogue mais il faut aller dans la même direction pour prendre les bonnes décisions. Il y a des changements, oui car il faut s’adapter pour mettre en place le projet. Nous sommes contents de l’arrivée de Titou Hasni. On veut amener une grosse unité, faire que tout le monde travaille avec la même méthodologie, aille dans la même direction. Il faut de l’unité pour avoir des résultats.
Nous sommes contents du travail avec la Pro 2 de Jean-Pierre Papin. Ce que nous voulons faire a provoqué des réactions, des tensions. C’est un concept nouveau : créer une deuxième équipe avec la même exigence que l’équipe une. Cela a provoqué des conflits, c’est normal. Ce sont des situations normales dans un club de foot, il y a des tensions avec l’équipe 2. Il faut garder la méthodologie de l’équipe.
Au mercato, il faut profiter des opportunités. Nous sommes dans une dynamique positive. L’objectif est de ne pas toucher à l’équilibre. Il y aura des actions dans le mercato car il y a des joueurs qui ont peu de temps de jeu. Il y a eu des investissements. On prendra les opportunités, s’il y en a mais en conservant l’équilibre qui est en train de se créer dans le groupe.
Paul Pobga est un joueur et un garçon extraordinaires. Nous avons, avec Benatia, une bonne relation avec Paul Pogba. Quand j’étais à la Juventus, Paul Pogba était une superstar, troisième du ballon d’or. On va faire un rendez-vous interne pour fixer les objectifs du mercato. Pour Pogba, c’est un joueur de classe mondiale. Il faut analyser. Il n’y a pas encore de conversation avec Paul. Je ne ferme pas la porte car c’est un joueur dans le mercato. Sa venue alimente la spéculation. C’est une spéculation de rêve. J’aimerais faire baisser le soufflet. Mais je comprends parfaitement la spéculation.
L’arbitrage est une question compliquée. C’est un métier difficile que l’on doit respecter. Je ne vais pas me plaindre sur telles ou telles situations de match mais on a vu beaucoup de situations surprenantes. Il faut tout mettre sur la table. Dans nos matchs, mais également dans les autres matchs, il y a de grosses confusions avec l’arbitrage. En coupe d’Europe, tu comprends toujours l’arbitrage que tu vas avoir. Dans le championnat, je ne comprends pas la tendance. D’un match à l’autre, il n’y a pas de cohérence, même dans le fil d’un match.
Prenons le match contre Lille, il y a des contacts acceptés et d’autres qui ne sont pas acceptés. Il y a de gros contacts non-sifflées et de petits contacts qui sont sifflés. Idem pour l’utilisation de la VAR. Je ne suis également pas content des décisions de la Commission de Discipline. Contre Angers, j’ai dit « tu n’as pas le niveau, tu ne supportes pas la pression, my friend ». Quand il n’y a pas de cohérence dans les décisions, je ne l’accepte pas. A un moment de la saison, nous étions la 14e équipe au niveau des sanctions mais dans les premiers en Europe pour les cartons rouges. En ce moment, je ne comprends rien. Il faut discuter pour améliorer l’arbitrage. C’est pour cela que nous avons pris Frank Schneider. On fait appel à un spécialiste de l’arbitrage. Il faut avoir une relation plus ouverte avec l’arbitrage. On veut participer à l’amélioration de l’arbitrage.
Psychologie et football, c’est un sujet intéressant. Cela dépend beaucoup du staff technique. Un staff pour voir son autorité remise en question. On en a parlé avec le coach, il est très ouvert. C’est important pour exprimer des frustrations, des situations à la maison. C’est important pour le staff également. L’ambiance est spéciale à Marseille. Tu as de la pression positive et négative. Marseille est un lieu passionnel. L’entraîneur peut vouloir garder cette relation avec les joueurs, cette dynamique avec son groupe. Mais mon opinion est que la présence de psychologues va augmenter dans le monde du football. Il faut canaliser beaucoup d’émotion dans un monde où tout devient immédiat.
Je ne pourrai pas rentrer dans des questions techniques prises par le coach. Ce n’est pas ma place. Bamo Meïté a vécu un été compliqué avec des hauts et des bas. En septembre, sa réaction a été exemplaire. Après, il y a les décisions du coach. On a apprécié les changements de Bamo Meïté en septembre.
Si j’avais ce type de sentiments, la solution serait de partir. Je ne pense pas que l’OM dérange. L’OM provoque des réactions. J’en suis très content. Mais si je pensais que l’on nous traitait de manière négative, je ne serais pas ici. Il faut condamner avec fermeté quand les choses ne sont pas justes. Il faut accepter les erreurs, tout le monde en fait. Je condamne le manque de cohérence, d’humanité dans le dialogue. A Nantes, l’arbitre est allé parler avec Fabrizio Ravanelli et j’en ai parlé à la DTA. C’était très bien. Mais l’arrogance ne doit pas exister en 2024. Dans la dernière assemblée générale de l’ECA, il y avait des arbitres. On ne doit pas être dans la confrontation, on doit aller dans la même direction. J’ai fait beaucoup de pas vers l’arbitrage, l’arbitrage doit en faire pour aller vers la normalisation.
C’est la première saison dans un cycle de trois saisons. Sans la coupe d’Europe, tout le monde est conscient que la saison sera un déficit, mais on travaille pour qu’il soit le plus petit. En participant à la C1, cela permettrait au club d’évoluer dans une autre dimension. Nous avons la structure d’un club de Champions League. Je remercie le propriétaire car il a compris qu’il fallait prendre un risque. Cette saison, on a pris un risque financier. On a pris d’autres risques avec le loft cet été, ou le choix du coach.
Le mercato a deux missions : le sportif et l’économique. Sans coupe d’Europe, c’est difficile économiquement. J’aimerais récupérer avec le mercato une partie des investissements faits auparavant. Le club n’a pas de problème de trésorerie. « Il faut vendre et après acheter », je ne le vois pas comme un mécanisme automatique. Il faut maintenir la dynamique sportive. On ne va pas faire des opérations qui vont mettre en péril notre trésorerie. Les joueurs importants de l’effectif ne sont pas à vendre. On peut faire des opérations avec les joueurs qui ont peu de temps de jeu mais sans toucher à l’équilibre du groupe, tout en gardant l’aspect économique en tête.
Tu veux toujours optimiser chaque euro. Chaque cas est différent. Avoir peu de temps de jeu à 30 ans ou 20 ans, c’est différent. Il faut garder en tête combien coûte chaque minute de jeu de chaque joueur.
L’objectif est de garder les joueurs importants de l’effectif. On a réduit notre masse salariale. Le projet est de la garder plus ou moins stable sur les prochaines saisons. Le rôle de la DNCG est un rôle très important dans le foot. Il faudrait faire des contrôles avant et non a posteriori. Avoir ou stabiliser la masse salariale des clubs français est un vrai challenge. Il y a des taxes, des charges salariales. Contrôler la masse salariale est un facteur clé de la gestion d’un club de foot.
Il manque à régler quelques petits détails. Benatia a tous les atouts pour devenir un des meilleurs dirigeants du football européen. Il cherche à s’améliorer, il pose des questions, il est très curieux. Il est jeune, a de l’ambition, il est intelligent. Beaucoup de clubs européens mettent en dirigeants d’anciens capitaines car ils savent comment faire avec la nouvelle génération de joueurs.
On voulait construire sur trois ans avec un coach puissant. On veut parler de passion, être proche du public, de valeurs. Le coach a des valeurs similaires au club, à la ville, aux supporters.
La situation avec Chancel Mbemba n’a pas changé. Il a été appelé par le coach, par la direction. Il est au courant de la situation depuis le mois de juin 2024. Le club a respecté tous les engagements légaux envers le joueur. Le joueur a eu un comportement très bon. Pour le mercato d’hiver, la situation est claire : le joueur a un prix. Dans cette situation, le respect du club est le plus important. Personne ne peut passer au-dessus de l’institution.
Pour moi, c’est une des meilleures décisions prises depuis le mois de juin (le loft). L’église au milieu du village. Il y a des comportements acceptables et d’autres qui ne sont pas acceptables. C’est un risque financier. Le propriétaire est d’accord avec nous. Mais combien tu gagnes en mettant les choses au clair sur qui a le pouvoir. Tous les cas sont différents. Des joueurs sont partis. C’est une situation difficile pour le joueur.
Ulisses Garcia a eu un comportement exemplaire durant tout l’été, cela lui a permis de réintégrer l’équipe. Il a eu des offres mais pas à un niveau acceptable pour le club. Il a fait l’un des gestes qui m’a le plus touché. Après son but à Lyon, il a envoyé un message à Ali Zarrak pour le remercier de son traitement. Je suis content de la décision du loft pour démarrer un nouveau cycle avec de bonnes valeurs.
Pour Elye Wahi, c’est hors de question. On croit en son potentiel. Chaque joueur a son rythme. On a un des meilleurs jeunes attaquants en Europe. Son temps arrivera, il va finir pour s’imposer ici car il a toutes les qualités pour.
Adrien Rabiot a d’énormes valeurs humaines. C’est un joueur et un garçon extraordinaires. Cela dépendra d’une discussion en juin 2025. J’aimerais qu’il continue. On discutera pour savoir s’il est satisfait. Si tous les joueurs étaient comme Adrien, on serait très contents.
À domicile, je veux remercier les supporters car en Europe nous sommes la sixième affluence. Et cela me rend heureux. En déplacement, c’est comme avec l’arbitrage, je ne comprends. Je défends toujours les supporters pour aller en déplacement. On se bat, on essaie de comprendre. Quand tu joues à l’extérieur sans tes supporters, c’est un échec. Comment on est incapables de jouer en déplacement sans nos supporters en 2024. On cherche avant chaque match comment faire pour qu’ils soient là. Comment ne pas trouver une solution à quelques jours de 2025 pour faire en sorte que les supporters puissent partir en déplacement ?
On cherche à avoir un effectif plus jeune. Prendre des joueurs jeunes en faisant des investissements était quelque chose de nécessaire. Il est difficile de trouver un équilibre. Il faut toujours protéger la valeur de nos investissements. Notre intention est de créer de la valeur avec l’effectif que nous avons actuellement. Certains joueurs ont besoin de plus de temps d’adaptation. La réflexion, l’été dernier, était d’avoir des joueurs plus jeunes, de faire des investissements pour gommer la baisse des droits TV dans le foot français.