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Alen Boksic, 20 ans après Josip Skoblar

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OM
Le Mercredi 2 février 2022 à 12:00
Retour sur l’aventure olympienne d’Alen Boksic.

Inconnu du grand public avant la saison 1992/93, le Croate Alen Boksic, né le 21 janvier 1970, vingt ans après son compatriote Josip Skoblar, est devenu la coqueluche de l’Orange Vélodrome en mal de vedettes depuis les départs de Jean-Pierre Papin, Chris Waddle et Carlos Mozer. 
Sur les quais du Vieux-Port, on se souvient d’un joueur capable de sortir un match de la médiocrité sur un seul geste. On ne compte plus les buts décisifs et autres exploits techniques de ce joueur racé, acquis par Bernard Tapie en 1991, devenu en deux ans le meilleur buteur du championnat de France, avec 23 réalisations, après une interruption d’un an environ à la suite d’une blessure et un problème administratif. 

Boksic
Grand artisan du triomphe européen de l’OM en 1993, Boksic qui avait été repéré par les dirigeants olympiens au cours de la finale de la Coupe de Yougoslavie, opposant l’Hadjuk Split son club, à l’Etoile Rouge de Belgrade, un club qui n’est pas inconnu des Marseillais. 
Avec Völler, il forma un tandem d’une complémentarité exemplaire. Boksic tira profit d’ailleurs de son expérience avec l’expérimenté attaquant allemand. Il s’est révélé un soir de Coupe d’Europe, c’était à Bucarest à l’automne 1992. Grand, 1m87, pour un dribbleur il avait le sens du mouvement et surtout le sens du but. Il voyait clair et savait tout faire. De plus, il avait cet éclair de génie. Cette étincelle qui transforme l’action banale en action de but. Et tout ça, Alen l’appris dès son plus jeune âge sous les maillots de Dragons de Smaj, l’équipe de Makarska, sa ville natale. Puis à l’Hadjuk Split son club formateur. 
Josip Skoblar, son illustre aîné, qui était l’entraîneur de Split n’a jamais caché son admiration pour le jeune buteur. 

Boksic
Pourtant, à son arrivée à Marseille, peu croyaient à la réussite de ce jeune attaquant longiligne. En août 1992, Bernard Tapie, avait aussi envisagé de le transférer à Lyon, afin de pouvoir engager un autre étranger. Raymond Goethals le qualifiait «d’emprunté dans la zone de vérité». Un an plus tard, Alen Boksic, attaquant puissant, rapide et doté d’une lourde frappe de balle, remportait le 26 mai 1993, la Ligue des Champions.
Mais à la suite de l’affaire VA-OM, le président de olympien fut contraint de le transférer à la Lazio pour une douzaine de millions de francs.