Reims-OM (3-1) : La réaction du coach
Quel est votre regard sur cette défaite, la quatrième en cinq matchs ?
Quatre défaites en cinq matchs, c’est un moment difficile. On n’a pas été chanceux, les choses ne vont pas dans notre sens. On prend un but bête alors que notre défense est alignée. Ensuite nous avons des occasions mais on encaisse un nouveau but bête, un peu comme celui encaissé à Auxerre, et c’est là que l’on a commencé à perdre l’ordre que l’on avait sur le terrain. On ne devrait pas jouer comme ça. OK, on peut avoir envie d’attaquer mais on ne peut pas perdre cet équilibre et là, on l’a perdu et c’est comme ça que nous avons encaissé le deuxième puis le troisième but. Sans Balerdi, on n’a pas de défenseur rapide, cela nous a coûté. Il faut être plus lucide dans les moments difficiles… C’est comme ça, ça arrive dans la vie comme dans le football. Maintenant, il faut réagir en tant qu’homme, serrer les dents et agir avec une attitude et un envie différentes pour atteindre notre objectif, la Champions League, qui est pleinement atteignable.
Adrien Rabiot a parlé d’état d’esprit collectif. Qu’en pensez-vous ?
Adrien Rabiot est un joueur sensible. Il veut se qualifier pour la Champions League, comme tous les autres joueurs. Il n’y en a pas un qui ne soit pas motivé à ce sujet. Il n’y a aucun doute. Il faut comprendre pourquoi à Paris, nous étions concentrés, les yeux rivés vers l’objectif et ici, comme à Auxerre ou dans d’autres situations, on n’arrive pas à avoir la même concentration. La mentalité ne s’achète pas au supermarché. La mentalité que je veux pour mon équipe n’est pas celle que l’on a pour l’instant. Il faudra que j’explique aux joueurs ce que je veux au niveau de la mentalité.
Êtes-vous inquiet ou pensez-vous que votre équipe a les moyens de réagir dès la semaine prochaine ?
Evidemment qu’il faut être préoccupé, on a perdu 4 matchs sur les 5 derniers. C’est normal d’être préoccupé. On connaît le chemin à suivre, je crois en mes joueurs mais si on n’arrive pas à avoir la même mentalité que contre Paris et que l’on n’arrive pas à avoir cet état d’esprit contre les équipes qui sont en bas du classement, on ne sera jamais une grande équipe, selon moi. Ce qui m’attriste aussi, c’est d’avoir perdu Leonardo Balerdi. Cela me peine plus que la défaite. J’espère que l’on pourra l’avoir sur pieds rapidement car avec Derek Cornelius, c’est le seul défenseur central que l’on a disposition puisque Luiz Felipe est également blessé.
Êtes-vous satisfait de la prestation de Mason Greenwood ?
Ce n’était pas son meilleur match. Il a eu l’occasion d’ouvrir le score en début de match. C’est un des épisodes qui parle ce soir. On a de la malchance sur deux occasions, comme contre Auxerre ou Lens. Si cela arrive maintenant alors que cela ne se passait pas avant, cela signifie que l’on n’a pas ce feu intérieur pour réussir à remporter ces matchs. Quand il te manque ce feu, c’est aussi la chance qui choisit son côté.
Que pouvez-vous changer pour que l’OM gagne à nouveau ?
D’un point de vue tactique, je ne pense que l’on doit changer quelque chose. Peut-être autre chose, l’aspect mental… Les joueurs internationaux en ont peut-être un peu trop… On n’a qu’une seule occasion dans la vie de jouer la Champions League à l’Orange Vélodrome, ce n’est pas quelque chose qui se présentera très souvent donc, quand on a cette possibilité, même si on est fatigues, il faut réussir à se dépasser. Sur le plan tactique, quand Leonardo Balerdi n’est pas là, l’équipe change. On perd souvent quand il est absent, c’est un fait. On aurait pu faire mieux ici ou contre Auxerre, Lens c’était différent. Ce soir, comme contre Auxerre, je rentre chez moi fâché.
Après sa blessure, Leonardo Balerdi a essayé de continuer…
Je ne suis pas sur le terrain. Je lui ai demandé, il m’a dit qu’il voulait tenter de jouer. Sur le banc, nous n’avions pas beaucoup de défenseurs. Les docteurs m’ont dit que c’était mieux pour Murillo qu’il ne joue pas, c’est pour cela que Geoffrey Kondogbia est passé en défense centrale avec Derek Cornelius.