OM-Brest (4-1) : La réaction du coach
C’était un match important à gagner et comment l’avez-vous vécu ?
C’est toujours important de gagner les matchs surtout quand il y a un gros enjeu à la clef. Je vois que l’équipe se sent bien, je vois qu’elle a un œil vif et éveillé. C’est ça qui me plaît surtout.
Pourquoi avez-vous changé de tactique et cela peut-il durer ?
J’ai décidé de changer mais je ne savais pas si c’était la bonne solution. C’était un risque trop grand. Je ne pense que l’on gagne les matchs en fonction de la disposition sur le terrain même si je suis un fou de tactique. Que l’on joue à 3 ou 4, ce n’est pas ça qui fait la différence. C’est le meilleur système en fonction de nos caractéristiques donc je pense que l’on continuera à 3. Je l’ai fait par rapport à Luis Henrique qui est toujours sur le côté droit, à Mason Greenwood pour le sortir du trafic sur le terrain. Murillo et Garcia sont difficiles à contenir dans cette position. J’ai changé, ce n’était un coup de poker. J’ai parlé avec 6-7 joueurs mardi et ils étaient d’accord, donc on tenté.
On vous a vu parler avec Mason Greenwood après le match et comment va Leonardo Balerdi ?
Leonardo Balerdi, ça va. C’était juste des crampes. C’était un changement prévu avant le match. Je lui avais demandé de me prévenir au moindre signe de fatigue car c’est un joueur indispensable pour nous. Mason Greenwood a fait un match formidable. Il a joué avec le cœur, il a aidé ses coéquipiers, il a beaucoup couru. Quand on joue à 4 avec lui qui était très large sur la droite, de revenir sur le latéral après, ce n’est pas facile. Je l’ai vu me chercher, me regarder surtout en seconde période, je faisais semblant de ne pas le voir. Je l’ai félicité et Tout le monde l’a applaudi dans le vestiaire après le match car il a fait un gros sacrifice et cela a été apprécié.
Est-ce une soirée parfaite avec la victoire, la différence de buts ?
On est très contents mais on n’est loin de perfection. C’est bien de travailler pour s’améliorer. Cela donne du sens à la vie, un sens pour les entraîneurs, les joueurs et les hommes de manière générale.
Un mot sur le retourné d’Amine Gouiri. Cela vous conforte dans le fait qu’il peut être un véritable attaquant de surface ?
Il a beaucoup de qualités, celles d’un numéro 10 mais je voudrais l’aider à devenir un goleador, un sniper comme peut l’être un numéro 9. J’ai apprécié ce geste technique, j’ai vibré comme quand Pancho est entré dans la zone adverse.
Vous repartez à Rome ?
Oui, on repart à Rome mardi. Il faut préparer un match, c’est une finale contre une bonne équipe de L1, avec des joueurs expérimentés, de vrais soldats, un stade chaud et un très bon entraîneur aussi. On va là-bas pour gagner, on n’a pas d’idée sournoise, on veut l’emporter mais ça dépend que de nous, ça dépend de l’adversaire. On va à Rome pour préparer le match contre Lille, on pensera aux prochains matchs après Lille.
Je prendrai deux heures pour me recueillir sur la tombe du Pape. J’ai hâte d’y être pour retrouver l’homme qu’il était. Je suis impressionné et fier du tifo des supporters. On en a vu peu, peut-être à San Lorenzo. Je suis fier de ce tifo fait pas seulement pour le Pape mais pour l’homme qu’il était.
Quelle est la part du stage à Rome dans le succès de ce soir ?
Je ne sais pas si c’est une bonne ou une mauvaise question. On a beaucoup parlé du stage, sur l’Italie, le fait qu’il fallait que je rentre dans mon pays.Vous m’avez pris la tête avec ça. J’ai toujours fait les choses différemment. Je suis toujours à contre-sens. Quand quelqu’un a des idées, il faut les suivre, peu importe ce que pensent les autres. Vous en avez beaucoup parlé sur les sites. Pourquoi à Rome ? parce que nous n’avons pas trouvé de structures ici, à Cannes, à St Tropez ou Montpellier de structures pour pouvoir nous enfermer, pas comme dans un monastère, mais nous concentrer sur cet objectif qui est d’atteindre la C1. Sur les dis dernières années, l’OM ne s’est qualifié que trois fois, ce n’est pas comme si c’était quelque chose d’acquis tous les ans. On y tient vraiment, j’ai essayé de garder cette concentration. C’était Brest, Brest, Brest et à partir de mardi, ce sera Lille, Lille, Lille. Ce n’est pas une punition, je n’ai jamais puni mes enfants donc mon équipe non plus. Je ne veux pas imposer les choses, je ne suis pas quelqu’un qui suit les règles donc ce ne serait pas juste d’en imposer non plus. C’était ça Rome et si vous posez la question aux joueurs, ils vous en parleront.
Qu’est-ce qui fera la différence dans la fin de saison ?
Tout est possible. Lille, avant son match était septième et après le match, ils étaient deuxièmes. Ce qui compte du début à la fin de la saison, ce sont les qualités les joueurs, techniquement et tactiquement. Après ce qui fait la différence, ce sont les trois choses dont je parle souvent, le cœur, la tête et les attributs.