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Jean-Louis Gasset : La conférence de presse

Conférence de presse
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Le Mardi 20 février 2024 à 02:30
Le replay de la conférence de presse de présentation du nouvel entraîneur de l'OM, Jean-Louis Gasset, en présence du Président Pablo Longoria.

 

le replay de la conférence de presse sur Twitch

 

Pablo Longoria : «Changer la dynamique actuelle»

Bienvenue Jean-Louis. Je tiens à remercier le travail de Gennaro Gattuso qui est venu dans un moment difficile. J’assume mes responsabilités comme président de l’OM, j’ai ma part de responsabilités sur la situation. On va tout faire pour réussir la saison. C’est pour cela que l’on a pris la décision d’embaucher Jean-Louis. Il fallait prendre des décisions pour changer la dynamique actuelle. Jean-Louis est la personne idéale pour faire un déclic.
Ce n’est pas facile de changer en cours de saison. Il fallait quelqu’un avec de l’expérience, de la maîtrise au niveau tactique, qui connaisse le championnat et qui puisse changer la mentalité. Toutes ces conditions ont été identifiées avec Jean-Louis. Il nous a transmis de la positivité dès le premier contact.

Il faut accepter les émotions des supporters. C’est une règle dans le foot. Nous sommes en dette envers nos supporters. Il ne faut pas avoir de crainte et ramener avec nous nos supporters. Si tu donnes, les supporters te donneront. Il est normal qu’ils demandent plus car on peut en faire plus.

Medhi Benatia est mon conseiller sportif et j’ai pleinement confiance en lui. Il nous donne des choses importantes. Je n’ai pas apprécié le communiqué de l’UNFP. Dans la vie, il faut être sérieux, un communiqué ne s’écrit pas comme ça. Le sérieux, c’est de répondre au téléphone. J’ai essayé d’appeler plusieurs et je n’ai pas eu de réponse. On doit tous être sérieux. On ne doit pas profiter de notre situation sportive pour essayer d’en profiter pour tes intérêts. Il y a l’institution, le coach et les joueurs. Pas l’inverse.
Quand je me présente ici et que je suis transparent. La parole se respecte. Avant un match, parler d’un de nos joueurs, ce n’est pas la situation idéale. Tu ne communiques pas de la même manière quand tu es joueur, agent ou dirigeant. Je n’aime pas accepter les situations qui sont injustes.

On a eu trois coachs qui ont démissionné pour des motifs différents. L’OM est un club magique mais il faut beaucoup d’énergie dans la gestion quotidienne. On doit chercher de la stabilité pour obtenir des résultats. On travaille pour trouver des solutions. On doit faire quelque chose de différent : trouver une méthodologie de jeu. Une partie du staff part, une autre reste mais c’est la stabilité qui va apporter des résultats.

Parfois, on cherche à modifier la vérité. Stéphane Tessier, j’ai entière confiance en lui, on est partis en vacances ensemble cet hiver. On cherche à nous diviser pour affaiblir encore plus le club. Stéphane Tessier manage très bien au quotidien. J’ai pris la décision de prendre Jean-Louis Gasset. Personne ne va trouver une division entre Stéphane et moi.

La pression est normale ici. La saison passée a été plus dure psychologiquement. J’ai beaucoup d’énergie. Il y a des moments de frustration. Cette saison n’est pas facile, il ya des coups durs. Ma détermination est claire afin de bien finir la saison, canaliser les énergies de tous les salariés du club pour avoir des résultats. Il faut avoir la détermination pour construire quelque chose de stable à l’OM. Il y a eu des erreurs, oui, il y en aura d’autres oui car c’est la vie mais on doit chercher un modèle pour avoir des résultats. C’est là qu’est mon énergie.

La crédibilité vient des résultats sportifs. Est-ce que je serais ici la saison prochaine ? Oui, j’aime être ici. J’étais tendu à mon arrivée ici, aujourd’hui dans la tribune, je suis gentil. Beaucoup de gens parlent en mon nom mais ils ne me connaissent pas.

On parle de stabilité mais il faut être pragmatique. On est au 2/3 de la saison. On ne peut pas dire, à l’OM, que la saison est terminée. Il faut tout faire pour bien réussir la fin de saison.

Un club de foot n’a pas un seul modèle de propriétaire. Certains propriétaires vont à tous les matchs, d’autres non. Il n’y a pas de modèle standard. On a un propriétaire, il est engagé, je lui parle toutes les semaines. On parle avec le conseil de surveillance, 4 heures par semaine. Je n’ai jamais vu ça dans le monde du football. Peu importe le décalage horaire, on parle la nuit, le matin… Ça, c’est de l’engagement.

 

Jean-Louis Gasset : «Persuader les gens qu’ils sont forts, ensemble»

L’excitation. J’ai regardé le match de dimanche et j’ai cherché à comprendre. J’ai vu la conférence de presse de Gennaro Gattuso. Quand je l’ai vu dire que son équipe n’avait pas d’âme et qu’il n’avait plus les clefs. On m’a appelé pour changer la situation sur 4 mois. C’est un challenge possible, l’effectif est de qualité. La différence avec mes autres expériences, c’est qu’il n’y a pas de mercato. Il faut donc travailler sur le groupe existant.

On a commencé ce matin, j’ai vu le groupe avec le Président. Le mental, c’est 80% de la performance. Ce sont de professionnels, ils doivent faire un peu plus. Quand on prend des buts comme ça, le système n’existe pas. On doit rassurer les joueurs. Mon travail est parti comme ça.

En parlant des grands, on se pose la question sur Wenger, Ferguson, Goethals… Je ne me compare pas à eux. L’âge c’est l’âge que l’on a dans la tête. J’ai 4 mois de ma vie pour réussir ma mission. Il n’y a pas que le talent, il y a le mental. J’ai rencontré le staff médical, le staff technique et le plus important, les joueurs. Ils étaient étonnés car je leur ai raconté des anecdotes. J’ai un petit truc avec chacun. Je leur ai dit « ouvrez les yeux ! ». Il faut une prise de conscience. En 72 heures, on peut tout renverser, on a un match de Coupe d’Europe et un de championnat mais je ne vais pas jouer, le président non plus, ce sont eux, les joueurs. Donc mon âge, non.

L’objectif est de faire un bon parcours en Coupe d’Europe. Le Shakhtar est une très bonne équipe. En championnat, retrouver une place plus alléchante que la neuvième. On ne demande pas l’impossible. Cela me paraît très cohérent et dans nos cordes si on fait l’union sacrée. Les résultats sont moyens mais tout est possible. Si les joueurs prennent conscience que ce sont des bons joueurs mais en ce moment, ils n’en font pas assez.

Je vis l’instant. On m’a demandé de vivre un pari, je kiffe l’instant et on verra.

J’ai travaillé deux ans avec la Côte d’Ivoire. Deux ans avec un groupe, trouver des pépites dans le foot ivoirien, deux années magnifiques. On a gagné le premier match mais on a eu un trou de 5 jours. On a perdu 4-0. Je savais que l’on allait souffrir. J’ai pensé que démissionner était la meilleure décision. Faé a pris l’équipe et on connait la suite. Le travail a été bien fait.

Je sors de la Côte d’Ivoire, je sais qu’ici la pression est forte. Elle ne doit pas vous inhiber mais elle doit vous pousser à relever le challenge.

Bien finir la fin de saison… Je vais tout faire pour essayer de faire la meilleure fin de saison possible. 

J’ai été contacté dimanche vers 23h30. On m’a laissé la nuit de réflexion. Lundi matin, j’ai dit je viens. Il fallait une nuit de sommeil, que je rencontre ma famille pour en parler. Le foot véhicule ma vie et les challenges, plus ils sont durs, plus j’y vais.

Les joueurs doivent franchir un pallier. Ce qu’ils ont fait hier, cela ne suffit pas. Quand on joue à l’OM, il faut en faire beaucoup plus. La confiance est le maître-mot. Des gens doivent prendre le leadership. On a des exemples d’équipes qui ont retrouvé la santé en un mois. Il faut y croire, en 4 jours, on peut mettre le pied à l’étrier pour réussir une bonne fin de saison.

Je ne peux pas vous dire mon emploi du temps de ce matin. J’ai parlé avec le maximum de gens. Il faut prendre 5 minutes pour parler avec les joueurs. Ici, c’est plus dur qu’ailleurs, il faut monter le niveau de jeu. À Marseille, c’est dur, il faut avaler la pression. Ils peuvent parfois être dans le doute mais si tu finis en boulet de canon… Il faut persuader les gens qu’ils sont forts, ensemble.
 C’est trop tôt. On a besoin de voir comment les joueurs réagissent à ton discours. Balerdi est suspendu, on fait quoi. Contre Montpellier, Clauss est suspendu, on fait quoi. On travaille avec les forces de l’équipe. D’abord on met les leaders sur le terrain, on les met dans les meilleures conditions. Il faut s’adapter à toutes les situations.

Bernard Tapie, quel homme… Gili lui avait dit qu’il fallait que je vienne avec lui. Je suis arrivé le jeudi pour jouer le samedi avec que des internationaux en D2 face à Saint-Brieuc dans un stade quasiment vide. Le Vélodrome sonnait creux. Le speaker avait dit : «Vous avez vu le leader de D2». On fait ensuite match nul à Sedan, à neuf contre onze. Après patatrac, Tapie a eu des problèmes. Pierre Cangioni nous convoque. Il avait deux coachs sans contrat FFF et deux avec un contrat FFF, Marc Bourrier et Henri Stambouli. Ensuite, j’ai pris ma voiture et je suis rentré à Montpellier.

Ne vous découragez pas, on a besoin de vous. Tout est possible, si on est ensemble. Les joueurs doivent passer le cap, que je fasse la bonne équipe. Il faut avoir l’espoir de la vie. Voilà ce que je leur demande (aux supporters).

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